La continuité de l'esclavage, mais la rupture des formes d'exploitation.
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En effet, l’esclavage « classique » ne s’est pas totalement arrêté après l’abolition, mais les formes d’exploitation ont changées.
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C’est donc à ce niveau que se trouve la rupture entre l’esclavage avant et l’esclavage après l’abolition en 1848 : avant, les esclaves étaient forcés à travailler par des contraintes physiques (chaînes). Aujourd’hui il s’agit plutôt de contraintes d'ordre morale. Les personnes qui exploitent d'autres personnes s'arrangent en général pour que la victime sente qu'elle ne sera pas aidée et qu'elle sera directement renvoyée dans son pays d'origine. C'est pourquoi les victimes ont du mal à franchir le pas de la dénonciation.
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Les techniques sont très variées, mais elles aboutissent au même résultat : la privation des libertés de la personne !
La justice et son droit vis-à-vis de l'esclavage.
- Depuis 1848, l’esclavage est aboli en France.
- 100 ans plus tard, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est rédigée. Elle stipule : « Nul ne sera tenu en esclavage, ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».
- Aujourd’hui, l’esclavage est toujours une réalité, il est heureusement généralement puni par la loi même si seulement 1/3 des cas sont pris en charge.
- En effet, tous les cas d’esclavage ne sont pas forcément punis, faute de preuves. En 2007, 326 signalements ont été faits et seulement 94 personnes ont été prises en charge par le CCEM (Comité Contre l’Esclavage Moderne).
- On peut donc noter une volonté de la part d’associations pour faire quelque chose contre ces exploitations puisque elles sont de plus en plus nombreuses :
- SOS Esclave en Mauritanie
- Esclavage Tolérance Zéro à Marseille
- Les Anneaux de la Mémoire
- Il faut quand même noter que la première définition internationale de la traite à été adoptée le 6 octobre 2000 par le Comité Spécial des Nations Unies chargé de l'élaboration du protocole additionnel à la Convention contre la criminalité organisée relatif à la traite des personnes.
Article 3 du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes
et des enfants:
a) la traite des personnes désigne le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de
personnes, par la menace ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude,
tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou
d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation.
L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation
sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou
le prélèvement d’organes;b) le consentement d’une victime de la traite des personnes à l’exploitation envisagée, telle qu’énoncée à
l’aliéna a) du présent article, est indifférent lorsque l’un des moyens énoncés [dans la définition] a été utilisé ;c) le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil d’un enfant aux fins d’exploitation
sont considérés comme une traite des personnes même s’ils ne font appel à aucun des moyens énoncés
à l’alinéa a) du présent article ;d) Le terme enfant désigne toute personne âgée de moins de 18 ans.
Source : victimsoftrafficking.esclavagemoderne.org/FR/definition.html
La commémoration de l'abolition de l'esclavage.
On remarque que petit à petit, des associations se font en rapport avec l’esclavage, ce qui manquait cruellement jusqu'à il y a 5 ans.