Sondage

22/02/2008 17:07

Quand on traite d'un sujet comme l'esclavage, un sujet qui touche tout le monde, il est très intéressant de connaître le point de vue de ce "tout le monde". Pour cela, le plus simple est toujours d'aller directement questionner des hommes, des femmes et donc, leurs mémoires. Et par la même occasion de mesurer jusqu'à quel point ces personnes ont conscience du fait que l'esclavage soit toujours d'actualité.

Voila donc le questionnaire et encore un peu plus bas, ce que nous en avons conclu.

 

question.doc (39 kB)

Connaissance historique :

  • La plupart des personnes interrogées (85%) associent le mot esclavage à la traite des être humains, et près de la moitié (54%) au travail des enfants.

La notion de "commerce triangulaire" est connue presque exclusivement par les jeunes de moins de 30 ans.

On peut sans doute en déduire que les adultes lient l'esclavage à des informations pus généralistes, alors que les plus jeunes relient cela à des apprentissages plus scolaires tel quel le commerce triangulaire.

  • Seules 30 % des personnes déclarent connaître l'histoire de l'esclavage en France. La majorité des personnes (58 %), tout âge confondu, la connaissent seulement un peu.
  • Moins de la moitié sont en capacité de citer au moins un grand port négrier français.

Connaissance à propos de l'esclavage actuel en France :

  • 78 % des personnes interrogées pensent qu'il y a encore des cas d'esclavage en France aujourd'hui. Les quelques personnes (10%) qui pensent que cela n'existe plus, ont moins de 20 ans.
  • Pour les personnes qui déclarent que l'esclavage est toujours présent en France, les victimes sont d'origine d'Afrique Noire, d'Asie et de l'Europe de l'Est. quelques unes n'ont pas d'idée.
  • Selon les personnes interrogées, les victimes d'esclavage se subissent principalement leur situation dans le travail clandestin (bâtiment, agriculture, ateliers de couture), puis dans l'esclavage domestique et la prostitution (plusieurs réponses étaient possibles).

Sentiment à propos du devoir de mémoire :

  • En ce qui concerne le fait que les villes de Nantes et Bordeaux n'évoquent pas la traite négrière sur la partie historique de leur site internet (et sans distinction d'âge) :
    • 28 % des répondants sont sans opinion,
    • 50 % estiment que les villes ont honte de leur passé, ne veulent pas donner une mauvaise image ; il s'agit là d'un choix regrettable qui peut être préjudiciable pour les générations futures,
    • 22 % pensent que cela est normal car il faut oublier le passé ; les habitants actuels ne sont pas responsables des actes de leurs "ancêtres".
  • La totalité des personnes interrogées ignorent les démarches engagées concernant le devoir de mémoire en matière d'esclavage.

 

 

 

 

 

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